L’histoire commence au moment d’organiser mes vacances. La liste des festivals à faire s’allonge et je me rend compte que je n’aurais pas de voiture cet été. De plus mes études se terminent bientôt et j’ai de plus en plus envie d’aller découvrir du pays. Je n’ai pas grand chose à bricoler en ce moment et ça me manque un peu. Ça fait au moins 3 bonnes raisons d’acheter un fourgon pour l’aménager !
Dimanche 27 mars, 8h30. Après quasiment 2 mois à traîner sur les sites spécialisés (Trafic-amenage.com, T4zone,…) et à écumer Leboncoin à la recherche du fourgon parfait, me voilà sur la route pour aller acheter un Mercedes Vito ! Mon père est allé voir le véhicule quelques jours plus tôt et je lui ai donné mon accord à distance, c’est donc avec un peu d’appréhension que j’attends de découvrir l’objet dans lequel j’ai investi 3500€.
Arrivés sur place le vendeur nous offre le café le temps de remplir les papiers puis direction le garage. Première bonne nouvelle : il parait beaucoup moins jaune que sur les photos des annonces ! Je fait un tour rapide, pas de surprise par rapport à ce que mon père m’avait dit : l’extérieur est relativement en bon état, pas de gros points de rouille, un léger choc à l’aile avant gauche et quelques rayures discrètes. La caisse est bien abimée à l’intérieur mais pas rouillée. En revanche l’intérieur a bien vécu, j’avais été prévenu : levier de vitesse rafistolé, siège conducteur défoncé, ciel de toit taché et troué et plastiques bien sales.
Il est temps de prendre la route, le vendeur me donne quelques conseils : emplacement de la marche arrière et fonctionnement du frein de parking (au pied, comme sur tout les Mercedes). Premières impression de conduite : le 112 CDI de 122cv est péchu, la direction assistée efficace et ça freine plutôt bien. Une fois lancé à 90km/h le bruit ambiant est supportable, on n’entend le moteur que lorsque l’on accélère. Quelques bruits parasites à l’arrière du à quelques pièces qui se baladent, on verra ça plus tard.
45 minutes plus tard, me voilà rentré. Premières choses à faire : les photos. Voilà donc ce qui est devenu mien : un Mercedes Vito de mai 2000 avec 294000km au compteur. C’est un 5 places : 2 sièges à l’avant et une banquette 3 places utilitaire (sièges fixes et cloison de protection). Il est partiellement vitré sur les cotés, bien pratique pour la conduite et pour apporter de la lumière dans la caisse. Pas de vitre sur le hayon en revanche. Les parchocs sont peint et il y a des belles jantes alu, ça lui enlève un peu le coté utilitaire basique.
Coté moteur, les joints d’injecteurs ont été changés il y a un an et demi, la vidange a été faite. Je n’ai malheureusement aucune factures, pas d’historique d’entretien. Le contrôle technique passé quelques jours auparavant mentionne une usure des soufflet de cardans, un « choc important aile avant gauche » et une usure de l’échappement. Le choc est a relativiser. Du coté de l’échappement nous n’avons rien vu d’inquiétant. Les pneus sont neufs à l’avant et récents à l’arrière, j’ai le temps de voir venir.
Pour l’histoire, c’est un véhicule qui servait pour les convois exceptionnels, ce qui explique sa magnifique couleur et le sticker rétroréfléchissant à l’arrière. Il n’a eu que 3 propriétaires en 15 ans : une entreprise de transport, une entreprise de travaux publics qu’il l’a également utilisé pour accompagner les semi-remorques puis la personne a qui je l’ai acheté, fils du patron de l’entreprise de TP, qui l’a utilisé pour rénover sa maison et pour transporter son kitesurf.
La cabine n’a pas été traitée avec grand soin, et ça se voit ! Marques d’usures, saleté, déchirures,…
Coté caisse ce n’est pas très propre mais il n’y a pas de gros pocs ni de rouille, enfin pour l’instant…
J’attaque le nettoyage en début d’après midi. C’est l’occasion d’inspecter le fourgon en détail et d’établir la liste des travaux à effectuer.
La partie mobile du volant qui sert pour le klaxon (il n’y a pas d’airbag) était mal fixée. Il y avait simplement une vis de dévissée., affaire réglée en 5 minutes. Ce qu’il restait du pommeau de levier de vitesse est parti à la poubelle, paix à son âme !
Suite du programme : enlever le plancher pour savoir dans quelle état est la caisse. Il est vissé /boulonné dans la tôle et vu l’état des têtes de vis elles sauteront quasiment toutes au burrin. Comme prévu ce n’est pas très propre en dessous…
Pour attaquer la partie avant il faut enlever la banquette. Elle n’est pas pliable et la cloison est solidaire, je ne pourrais pas la garder dans mon aménagement et je peux la démonter sans regrets ! La fixation est simple : 6 boulons traversants. Avant de la sortir on désolidarise les sièges pour éviter de les abîmer et pour les stocker à l’abris. Il reste désormais à meuler les boulons pour sortir le deuxième plancher. Une fois vide on se rend bien compte du volume disponible, ça s’annonce intéressant !
Derniers éléments : le panneau intérieur au niveau de la banquette passager et le ciel de toit. Le tissus/carton se décolle très facilement mais la mousse isolante collée à la caisse nous auras bien occupé une bonne heure ! On se rend compte au passage que les trous du gyrophare ont été bouchés avec des mèches à pneu, méthode peu efficace, le Vito prend l’eau (et vu la météo du jour il n’a pas fallu longtemps pour le vérifier).
La caisse est désormais presque vide, il reste le panneau de la porte latérale, celui du hayon et le marchepied de la porte latérale. Nous n’avons pas pris le temps de démonter les deux premiers. Le marchepied a été enlevé juste avant le nettoyage complet, il y avait une sacré quantité de saletés en dessous !
Pour terminer la journée, passage de la caisse et du plancher le la cabine au nettoyeur haute pression. C’est très efficace pour enlever les reste de terres et la peinture écaillée. On peut désormais constater l’étendue de la rouille ! rien de très profond mais il y en a un peu partout sur le plancher, surtout à la jonction des deux planches.
Pour terminer cet article, la liste des réparations à effectuer avant de commencer l’aménagement :
- Assise siège conducteur à refaire
- Poser un autoradio (c’est impensable pour moi de rouler sans !)
- Traiter la caisse et les blocs sièges contre la rouille
- Boucher les trous du gyrophare et du plancher
- Changer le pommeau et le soufflet du levier de vitesse
- Revoir l’éclairage du tableau de bord (rien ne s’allume sur le compteur)
- Ajouter un buzzer contre l’oubli des feux pour ne pas vider ma batterie
- Poser un joint sur la partie basse du hayon (le jour est tel que je passe mes doigts entre le parchoc et le hayon) et régler la serrure si besoin
- Remplacer les galets et le contacteur de la porte latérale (les galets sont morts et le contacteur aussi, ce qui empêche la condamnation centralisée de fonctionner correctement, la porte n’est jamais vue comme fermée)
- Coller un insigne sur la clé et faire un double (la pauvre clé est vierge de logo et si je la perd je suis dans la m***e)
- Poser 4 écrous antivol pour limiter le risque de voir mes 4 jantes + pneus quasi neufs disparaître (le fourgon est stocké dehors)
- Acheter un cric et trouver un gilet jaune et un triangle
2 réflexions au sujet de « 1er jour : Début de l’histoire »
J’ai le même en différent
C’est du super boulot Valentin ! Il faudra que tu me reparles de ta caméra de recul, je suis intéressé ! Allez, bon courage pour la suite !